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A l’âge de 70 ans, Anatole France était un écrivain reconnu et honoré qui avait alors publié l’essentiel de son œuvre (vers "parnassiens", contes, romans historiques ou philosophiques, critique littéraire). Il venait de faire paraître Les Dieux ont soif et La Révolte des Anges, deux romans qui reçurent un accueil triomphal dès leur mise en librairie.
Certes il s’était fait maints ennemis dans la bourgeoisie bien pensante par ses attaques contre la religion catholique, par sa défense de Dreyfus, par son adhésion au socialisme. Mais ses lecteurs étaient séduits par sa liberté de pensée, par ses paradoxes, ses réflexions ironiques et un mélange original d’hédonisme et de pessimisme. On le trouvait sympathique lorsqu’il disait : "Je n'ai pas assez de vertu pour croire et professer la religion de l'humanité. Je n'ai pas le courage de renoncer aux fantaisies, aux caprices de la conscience individuelle. J'aime mes erreurs. Je ne veux pas renoncer à la liberté délicieuse de m'égarer, de me perdre, de perdre mon âme. Je veux pouvoir me tromper chaque fois que j'en aurai envie."
Anatole France s’aménage une "maison des champs" en Touraine
Lorsque survint l’assassinat de Jaurès, Anatole France venait d’achever une série de voyages (Belgique, Hollande, Allemagne, Russie, Autriche, Italie, Angleterre…). Très vite éclata cette "conflagration européenne ou mondiale" qu’il avait pressentie dès 1908, comme on le voit dans la préface à sa Vie de Jeanne d’Arc.
Parce que sa maison parisienne au 5 villa Saïd devait être alors entièrement rénovée, parce que sa nouvelle demeure de Versailles ne lui plaisait guère et surtout parce que, si l’ennemi allemand réussissait à entrer dans Paris, il risquait fort d’être pris comme otage, Anatole France décida, dans l’affolement qui précéda la bataille de la Marne, de gagner la Touraine et de louer, à Saint-Cyr-sur-Loire, au hameau de La Clarté, une propriété qu’il avait visitée en juillet, la Béchellerie. Au début de 1915, il s’y installa définitivement, avec tout son mobilier. En octobre 1916, il se porta acquéreur de cette propriété.
Voici une photo, ci-dessus, que l'on ne peut pas prendre, car elle donne coté intérieur.Je vous invite à regarder ce lien qui donne permet de faire plus ample connaissance avec l'auteur.
Malheureusement le portail ne s'ouvre plus pour les visiteurs; aussi jouons-nous les visiteurs clandestins en passant l'appareil au dessus du portail, voici ce qu'on aperçoit à gauche puis à droite:
A gauche du portail un aspect plutôt rustique de la maison, bien tourangelle.
Nous continuons le petit chemin qui est parallèle à la route, mais fait plus campagne, au bout on aperçoit la maison d'une amie.
Et à gauche le soleil.
Il est temps à présent de renter.
qui vous souhaite une bonne journée de Toussaint.
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...pour vous faire patienter pendant ma pause.
En 1934, Berson, alors âgé de 75 ans, choisit de passer ses étés à la Gaudinière, à Saint-Cyr-sur-Loire. Il a loué puis acheté en 1937 cet endroit qui l’a séduit. Il est soigné pour ses crises de rhumatismes, par le professeur Émile Aron.
Bergson alterne ses passages à Paris, en Suisse à Saint-Cergue, sur les bords du lac Léman avec ses séjours en Touraine.
Sa maison est à 5 mn de chez nous. C'est la suite de la balade du 20 octobre.
C'est tout ce que nous pouvons voir de l'extérieur. Voici une photo qui est présentée sur le site dont je vais vous donner les coordonnées.
La Gaudinière
Ancienne closerie de vigneron du XVIIIe siècle
Elle est située rue de la Gaudinière. D'après un acte du 11 juin 1496, elle relève de l'abbaye de Marmoutier. En 1795, elle est la propriété du citoyen Marcadié, marchand serrurier. A cette époque, la « Godinerie » comprend une maison et closerie avec bâtiments pour le maître et le closier : écurie, grange, cave, pressoir, jardin et cour. Quatre arpents de vigne entourent la propriété.
Remaniée au XIXe siècle, la Gaudinière devient une résidence très agréable. A l'intérieur, on remarque un très bel escalier de bois et des cheminées de pierre; Un cèdre sur la pelouse et un petit bois en font un cadre plein de charme. C'est dans ce lieu très privilégié que Bergson s'installe en 1937. Il y passe une grande partie des étés de 1937 à 1940. En 1939, il y reçoit l'hommage de ses amis à l'occasion de ses 80 ans.
Dans la maison , il ne subsiste aucun souvenir de cet homme. Mais la Gaudinière fut pour lui un paisible refuge.
Passez un bon weekend! Je vous donne rendez-vous quand mes enfants seront partis, à la fin des vacances.
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C'est assez curieux la ville où j'habite, car se cotoient des coins très nature à coté de cités, de vieilles maisons , avec le bus qui passe. Et à 3mn de chez nous il y a un petit sentier tout vieillot.
A coté de chez nous la 2ème maison le propriétaire s'est spécialisé en arbre plus ou moins exotiques: un Araucaria.
Je ne sais pas si celui-ci est un modèle à tiges fines ou autre chose?
Pour ces deux photos nous n'avons pas pu mettre l'appareil par dessus le mur, car l'arbuste
est placé trop près du mur.
A présent nous entamons réellement notre balade.
A deux pas de chez nous nous empruntons cette petite sente, qui nous offre de belles couleurs d'automne.
Dans un petit bois derrière une cité de maisons neuves, nous trouvons de belles baies de "sorbier"je pense
Et dans la cité neuve, dans un jardin nous apercevons je crois un érable du Japon, aux belles couleurs automnales.
Nous avons vu encore d'autres exemples de nature un peu sauvage, mais ce sera pour une autre fois.
Et en rentrant à la maison nous ne résistons pas au plaisir de photographier encore notre tulipier, il jaunit, mais n'est pas encore couleur d'or. Nous avons enlevé la toile du barnum, dans l'après-midi.
passez une bonne nuit, pour être en forme demain mardi.
Avec mon amitié.
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